Gérer la douleur chronique

La douleur chronique a des causes multiples. L’âge en premier lieu, mais pas que. Il n’y a pas d’âge pour la maladie, ou les séquelles d’accident. En général, on sait pourquoi: tel a une sciatique, tel les pieds déformés, tel souffre depuis longtemps d’une articulation ou d’une autre…Si on ne sait pas pourquoi, il faut chercher: avoir mal, ce n’est pas normal. Le diagnostic ne suffit pas. S’il n’y a rien pour traiter la cause-pas de chirurgie à envisager, le genou n’est pas assez usé pour une prothèse, ou la personne a une contre-indication à la chirurgie, elle est sous anti-coagulant, par exemple, tout ce qu’on peut faire c’est gérer. |
Que peut on faire?
- Connaître les antalgiques, d’abord, et ne pas hésiter à s’en servir. En savoir autant , au moins, que son médecin, sur les doses maximales et les associations possibles. En avoir toujours d’avance.
Associer toutes les approches qui visent à un mieux-être, la douleur est amplifiée par la fatigue, le chagrin, les contractures musculaires: vive les massages décontracturants, le sommeil suffisant et les benzodiazépines (avec modération pour les benzo, mais ça dépanne bien, comme décontracturant musculaire il n’y a pas mieux. Tant qu’on en prend de temps en temps et qu’on ne boit pas, et ne conduit pas avec).
- En parler. Pas à des proches qui s’en lassent et s’en veulent de ne pouvoir rien faire. En parler au toubib, au spécialiste de l’organe douloureux, au médecin de la consultation anti-douleur, et éventuellement au psychologue: la douleur chronique, ça grignote. Même la personne qui dit “mais non, je n’ai pas d’anxiété à ce sujet, et je ne vois pas l’intérêt d’essayer un anti-dépresseur” peut avoir les larmes aux yeux en nommant sa douleur. Pour , ensuite, se sentir soulagée d’en avoir parlé, soulagée aussi que cette douleur ne soit pas l’expression d’un mal incurable, car nous redoutons tous l’affreux cancer qui nous rongerait jusqu’à l’os mais qui est, heureusement, moins fréquent qu’on le craint. Investir dans quelques séances auprès d’un psychologue, ce n’est pas réservé aux malades psychiques, mais aux situations de souffrance quelle qu’en soit la cause. En France, en 2022, l’accès et le remboursement du psychologue sont simplifiés.
- https://monpsy.sante.gouv.fr/
MonPsy : Le dispositif de remboursement des séances chez le psychologue | Ministère de la Santé
MonPsy est un dispositif du Ministère de la Santé permettant à chacun de bénéficier de séances remboursées avec un psychologue conventionné avec l’Assurance Maladie.
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- Bouger. Autant que vous le pouvez: le renforcement musculaire peut diminuer la douleur et l’exercice est bénéfique pour de multiples raisons, production d’endorphines en tête (endorphines= morphine endogène= antalgique auto-produit). Trouvez une activité physique qui vous convient: intéressez-vous particulièrement aux disciplines qui proposent des étirements et du renforcement: stretching, Pilates, ou qui proposent au sens large une pratique corps-esprit: yoga, Qui-Gong, Tai-Chi. Médicalement, la marche est un sport!
- Interrogez votre médecin, ou votre kiné, sur l’intérêt de massages décontracturants.
Par ailleurs, l’anti-dépresseur peut être une option, pour ses vertus antalgiques…ou anti-dépressives! Si vous n’avez plus goût à rien, à cause de votre douleur, ça peut vous améliorer, en faisant d’une pierre deux coups
Ne restez surtout pas seul avec votre douleur.