Asperger, et alors?

“Aspies”, comme ils se nomment entre eux familièrement sur les blogs, qui sont les personnes présentant un syndrome d’Asperger?

Ils sont une facette particulière de la relation d’un être humain normal au monde. Ils se comportent au niveau relationnel comme un daltonien au milieu de peintres: incapable de différencier le bleu et le rouge, mais capable de différencier des nuances imperceptibles de gris. Ce n’est bien sûr qu’une image. Disons que ces personnes voient le même monde avec d’autres yeux, qu’ils perçoivent souvent une infinité de détails qui rendent difficile, et épuisante, la perception du tout.

Disons aussi, qu’échanger de façon ordinaire, représente pour eux un effort permanent. Fixer quelqu’un en face, c’est renoncer à des informations multiples et simultanées procurées par la vision périphérique. Un peu comme si vous deviez vous   boucher les oreilles pour mieux voir, ou cacher vos yeux pour mieux entendre. 

N’étant pas concernée, il m’est difficile de mettre des mots sur cette façon de percevoir le monde. D’autant que la situation est particulière à chacun. Je me souviens d’une personne, devenue conférencier, qui m’expliquait qu’être applaudi était pour lui une agression auditive considérable, mais qu’il avait appris à la supporter car le succès d’un conférencier se mesure aussi aux applaudissements qu’il reçoit. Il regardait ses interlocuteurs en face pour la même raison. Cette personne est l’auteur d'”Aspi, le corbeau gris”.

Vincent MESLET, kinésithérapeute auteur de La Chaîne Santé, présente le syndrome d’Asperger:

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