Abus sexuels et viols: qu’est ce que c’est exactement?
Il n’est pas facile pour certaines personnes de saisir les limites des violences sexuelles.
Tout d’abord, toute relation ou contact sexuel avec un enfant (mineur de moins de 15 ans) est un abus ou un viol. Il n’y a pas de consentement valide en dessous de cet âge. La loi apprécie ensuite au cas par cas entre 15 et 18 ans et tient compte en particulier de la différence d’âge entre les personnes..
Le viol ou l’abus sexuel sur mineur peut être poursuivi jusqu’à 30 ans après la majorité de la victime. Le viol se définit par une pénétration de quelque nature qu’elle soit. Le viol est un crime.
Toute relation ou contact sexuel imposée à un.e adulte est un abus ou un viol. Y compris dans le mariage/ situation de couple (viol conjugal).
Un contact sur la poitrine, le sexe ou les fesses est un abus sexuel et la loi le condamne. La tenue de propos grivois, “blagues lourdes”, et allusions sexuelles également et tout particulièrement sur le lieu de travail.
La relation d’autorité: supérieur.e hiérarchique, patron.ne, enseignant.e, ministre du culte, médecin, une grande différence d’âge avec un jeune mineur … est un facteur aggravant. Quand l’abuseur est un membre de la famille, il s’agit d’inceste.
Une personne n’est jamais responsable de l’abus qu’elle subit.
Le fait de se vêtir de telle ou telle façon, de se trouver en tel ou tel lieu à telle ou telle heure, d’être en état d’ébriété, d’exercer telle ou telle profession y compris la prostitution n’excuse en aucune façon les abus.
De grand progrès sont faits dans la façon d’ accueillir la parole des victimes au niveau des commissariats ou des hôpitaux. Si vous êtes victime, je vous encourage à déposer plainte. Si vous avez une personne de confiance, vous pouvez vous confier à elle et lui demander de vous accompagner dans cette démarche qui reste très difficile. Un soutien psychologique par un professionnel: infirmière scolaire, psychologue, votre médecin peut vous aider. Une chose compte: vous n’êtes pas responsable de ce qui est arrivé. C’est l’agresseur qui a un problème, pas vous.
Si vous êtes auteur, vous avez besoin d’aide. Je vous invite à vous arrêter, à réfléchir sur ce qui dans votre passé a pu vous conduire à cela. Un psychologue peut vous aider. La vie des agresseurs sexuels en prison peut être très difficile.
Trouver de l’aide
Ce que dit la loi:
Si vous ressentez une attirance sexuelle pour les enfants, il existe en France un numéro d’écoute qui peut vous aider sans jugement. Un tel numéro existe déjà chez nos voisins allemands et plus de 10 000 personnes y ont eu recours.
0 806 23 10 63