Coqueluche en France: le retour

On a pris l’habitude de maladie à transmission respiratoire récemment, mais on ne voyait quasi plus de coqueluche. Les choses changent en 2024 en Europe.
La coqueluche commence comme un rhume, suivi d’une toux qui s’aggrave, réveille, fait vomir, et peut provoquer des complications; en l’absence de traitement, les quintes de toux s’aggravent et durent quatre et six semaines. La toux régresse lentement pendant la phase de convalescence, qui peut durer une à plusieurs semaines.
Une maladie qui épuise les adultes et peut tuer les bébés
la “toux des cent jours”, est une maladie longue et épuisante, causé par un microbe: Bordetella Pertussis. Les quintes de toux répétées peuvent causer des apnées chez les petits nourrissons de moins de 6 mois, chez qui les injections vaccinales ne sont pas encore complètement efficaces.
La contagion par la toux est précoce et prolongée.
Un vaccin protecteur pour 8 à 10 ans
La vaccination “de base” comprend une valence coqueluche. Sauf cas exceptionnels, cette valence est renouvelée à 6 ans, 11 ans, 25 ans.
La vaccination des 11 ans peut être oubliée chez les enfants , pour différentes raisons.
La vaccination des jeunes adultes a été repoussée de 18 à 25 ans pour mieux encadrer l’âge moyen de la première grossesse. En effet les nouveau-nés et jeunes enfants sont protégés par la vaccination de l’entourage: c’est la “stratégie du cocooning”, bien connue des soignants, et des personnes ayant un projet d’enfant.
Tout ceci aboutit à des “trous dans la raquette” et une réapparition de la coqueluche est observée depuis début 2024 en France.

Il faut se poser la question de la coqueluche devant une toux persistante et aggravative. Un test diagnostique existe au laboratoire, si la toux date de moins de 3 semaines. Un traitement efficace existe également. Le traitement peut être indiqué aux personnes fragiles sujets-contact d’un cas de coqueluche.
vérifiez votre carnet de vaccination et celui des enfants, vous pouvez faire un rappel chez le pharmacien, dès 11 ans, et sans prescription médicale.
Et je laisse à Marcel Pagnol le soin de conclure :
Marius
– Oh, vous savez, la coqueluche, ce n’est pas si terrible !
César
– Malheureux ! Ça s’attrape rien qu’en regardant ! C’est une espèce de microbe voltigeant,
cent millions de fois plus petit qu’un moustique ! Et c’est un monstre qui a des crochets
terribles… Et dès qu’il voit un petit enfant, cette saloperie lui saute dessus, et essaye de lui
manger le gosier, et lui fait des misères à n’en plus finir !
Si vous toussez, portez un masque pour protéger les autres, parce que c’est important.
C’est vrai pour la coqueluche, mais pas que. Le Covid nous aura au moins rappelé cela (nos amis asiatiques ne l’ont jamais oublié)