Infections sexuellement transmises (IST): on est où en 2025? (Spoiler: il y en a toujours…)

Ce qu’on ne guérit pas:

En tête: l’herpès (and the winner is…)

Touche les hommes, les femmes, les hétéros, les homos. Tout le monde. La distinction entre herpès virus 1 est 2 se brouille actuellement, aucun virus n’est “spécifique” de la bouche ou de la zone génitale, parce que les contacts bouche-sexe sont fréquents. L’herpès reste tapi dans le ganglion le plus proche de la zone infectée. Si vous ne le transmettez pas , il n’ira pas ailleurs chez vous: l’herpès de l’œil restera sur l’œil, l’herpès de la bouche restera sur la bouche, l’herpès génital ..vous voyez l’idée.

L’herpès génital chez une femme enceinte est un motif de césarienne en cas de récurrence au moment de l’accouchement parce que l’herpès du nouveau-né (qui peut être transmis lors de l’accouchement) est mortel. Cet antécédent doit donc être connu du gynécologue ou sage-femme qui suit la grossesse.

Une fois attrapé, ben…il faut gérer. Les récurrences surviennent toute la vie. IL faut traiter les récurrences dès qu’elles surviennent, cela limite l’intensité et la durée. Si trop de récurrences, un traitement continu avec ses inconvénients propres, est possible.

Travailler l’hygiène de vie, qui donne une meilleure défense immunitaire, donc moins de récurrences. Plus d’infos sur l’herpès:

Donc, celui qui a un herpès sur la bouche, n’embrasse pas! celui qui en a ailleurs, pareil, pas de contact jusqu’à guérison complète.

De façon générale, pas de contact si vous observez des lésions, quelles qu’elles soient (et quoi qu’on vous en dise). D’abord, on diagnostique et on traite. C’est la règle de base.

(Certaines lésions génitales visibles ne sont pas contagieuses, c’est tout à fait vrai. Mais il faut un diagnostic médical solide.)

Le VIH/SIDA: toujours d’actualité

Le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) s’est démocratisé: touche tous les âges, sexes et habitudes sexuelles. Comme toutes les IST, “plus on joue et plus on a de chances de gagner”: le risque augmente avec le nombre de partenaires sexuels, ce qui est logique.

Les personnes qui changent fréquemment de partenaire/ ont plusieurs/ de nombreux partenaires peuvent bénéficier en PREVENTION d’un traitement du VIH, qui a fait sa preuve en terme de limitation, drastique, de ce risque: la prophylaxie pré-exposition ou PrEP. Le niveau de contrainte est très acceptable compte tenu du risque évité. Selon les habitudes sexuelles, ce traitement peut être continu, ou ponctuel en cas de relation épisodiques (s’il est possible d’anticiper ces relations). Plus d’infos ici:

On ne guérit pas du VIH, mais on le contient: au prix d’un traitement et d’une surveillance à vie, on évite l’évolution vers la maladie de l’immunodéficience humaine: syndrome d’immunodéficience acquise = SIDA. Le SIDA tue en 6 mois à 2 ans en l’absence de traitement, en détruisant les défenses de l’organisme.

La transmission sexuelle des hépatites A,B,C

Hépatite A: transmission surtout alimentaire, mais aussi sexuelle (virus présent dans le tube digestif des personnes malades )

Hépatite B (transmission par tout type de relation sexuelle, ou contact avec le sang)

Hépatite C: transmission sexuelle si contact avec le sang (blessure même minime lors de la relation sexuelle, sang menstruel. ) Les relations sexuelles anales produisent mécaniquement des blessures minimes qui peuvent transmettre l’infection.

Toutes les hépatites ne guérissent pas. Des traitements peuvent contenir les hépatites B et C.

Les hépatites aiguës peuvent être mortelles , la plupart évoluent vers une maladie contagieuse et/ou chronique. Une proportion d’hépatites évoluent vers le cancer du foie. On dénombre plus de mille morts chaque année en France par complication de l’hépatite B.

Un vaccin existe contre les hépatites A et B. Comme pour tout vaccin, il faut se vacciner AVANT d’être exposé au virus.

Ce qu’on peut guérir

Le gonocoque (responsable d’urétrites, d’où brûlures urinaires connues sous le nom de “chaude-pisse”). Noter que la cystite chez l’homme n’existe pas, c’est une prostatite parce qu’elle s’associe à un infection de la prostate. Brûlures urinaires chez un homme = systématiquement culture des urines au laboratoire + recherche d’infection sexuellement transmise (IST).

Les divers chancres d’inoculation dont la syphilis (responsables de lésions sur le sexe, le fond de la gorge, ou l’anus),

les verrues génitales alias condylomes (“crêtes de coq”). Les verrues génitales peuvent se transformer en cancers et sont causées par les papillomavirus. Il faut donc les détruire, par cryothérapie le plus souvent, au cours d’une consultation présentielle chez le dermato-vénérologue. Certaines lésions (col utérin, anus, pénis) sont peu ou pas visibles.

Se vacciner contre les principaux papillomavirus (avant de les rencontrer) diminue ce risque. Plus d’infos:

Les chlamydia, qui causent des symptômes discrets (écoulements chez les hommes comme chez les femmes), infections prostatiques, infections des trompes chez la femme. Il faut les rechercher systématiquement en cas de symptômes génitaux . Le chlamydia non traité est une cause de stérilité.

Le traitement des chlamydiae repose sur les antibiotiques.

Bonus: la gale “qui s’attrape au lit et au chaud”, et la phtiriase (poux du pubis, =”morpions”) sont des parasites à transmission le plus souvent sexuelle.

Voilà ce qu’on veut éviter quand on conseille le “safe sex”.

Les virus des hépatites, le VIH, la syphilis mettent plusieurs semaines à être détectables sur la prise de sang de dépistage. Jusqu’à 12 semaines pour le VHC (virus de l’hépatiteC ). Durant cet intervalle, sécurité = fidélité mutuelle+ préservatif.

anneb9270

Share

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Post comment